
A la fin de mes études, lorsqu’il m’a fallu chercher un président pour ma thèse de médecine en rapport avec l’acupuncture (mission quasi impossible à la faculté de médecine de Lyon à l’époque), je suis tout naturellement allée m’adresser au Professeur Alain Froment, cardiologue et homme de cœur aux qualités humaines et éthiques rares.
Il était favorable à ma démarche mais m’a tout simplement dit qu’il ne connaissait rien à l’acupuncture ni même à aucune autre médecine dite « alternative. De toute façon pour lui peu importait la technique utilisée, c’est l’amour que le médecin porte à son patient qui compte.
Hier en feuilletant un vieux numéro de la revue «Sino Santé »*, je suis tombée sur un article dont je vous livre un extrait:
« L’amour et l’intention au cœur de la guérison

L’importance cruciale dans le processus de guérison est un fait connu de la tradition depuis bien longtemps, mais la science moderne est à peine en train, aujourd’hui, de le re-découvrir. L’intention est le facteur X au cœur même de la guérison. Delores Krieger, mère du toucher thérapeutique, en essayant de mieux comprendre ce en quoi consistait la capacité innée à guérir, a découvert la chose suivante :
ceux qui aiment vraiment leurs patients sont ceux qui obtiennent les meilleures guérisons.
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L’intention, sous prétexte qu’elle est subjective et non mesurable, a continuellement été évacuée du champ des recherches scientifiques. Pourtant, des recherches de l’Université de Los Angeles montrent que les ondes cérébrales du patient et du thérapeute se synchronisent au bout d’un certain temps, produisant alors un phénomène de résonnance vibratoire entre les deux.
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Les champs vibratoires étant mis en résonnance, l’information de santé émise par le thérapeute sous forme d’ondes cérébrales peut affecter le système physiologique du patient et améliorer directement son état de santé ; c’est la base des techniques thérapeutiques répondant au nom scientifique de thérapies de bio champs, appelées traditionnellement guérison par imposition des mains.
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L’esprit au cœur de la médecine chinoise
L’importance de l’intention et de la qualité de l’éthique ont toujours été présentes en médecine traditionnelle chinoise, et particulièrement bien commentée dans les textes célèbres du docteur taoïste SUN SI MIAO
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Dans le domaine clinique, l’intention est en rapport avec deux principes essentiels : Shou Shen et Zhi Shen
Shou Shen signifie mot à mot « retenir son esprit », c’est à dire ne pas laisser se disperser son esprit, mais au contraire le concentrer sur le processus thérapeutique pour qu’il puisse manifester sa puissance, comme une loupe permettra de concentrer les rayons de la lumière et de transmettre une chaleur plus élevée.
Quant à Zhi Shen, on peut l’interpréter comme soigner l’esprit (du patient).
Le thérapeute, en concentrant la puissance de son esprit, se met en situation d’affecter l’esprit, le Shen du patient et son champ vibratoire, contribuant ainsi à sa guérison, à condition bien sûr que le thérapeute soit porteur d’une information de santé…
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Dans le domaine de l’acupuncture en particulier, l’aiguille sera aussi le canal visible, tangible, par lequel l’énergie de guérison va être transmise depuis le thérapeute vers le patient, depuis des points d’acupuncture jusqu’aux tissus et organes internes que l’on veut guérir, et aussi jusqu’à ce Cœur, où, selon la théorie, réside l’Esprit, le Shen. »
*Jean-Christian Raoux, Sino Santé- N°68 sept.oct. 2005
Voilà qui vient conforter la phrase de mon professeur de cardiologie qui m’accompagne depuis toutes ces années de pratique de la médecine et de l’acupuncture !
Et si malheureusement, Alain Froment n’a pas pu présider ma thèse, pour des raisons de santé qui ont conduit à son décès prématuré, il reste un élément phare dans ma vie de thérapeute.
